Les États-Unis en finale

Le no 9 des États-Unis, Luke Kunin, célèbre après avoir marqué avec ses coéquipiers Charlie McAvoy, no 25, et Clayton Keller, no 19. Photo : Matt Zambonin / HHOF-IIHF Images

Terry réussit un exploit en tirs de barrage

Troy Terry a marqué trois buts en tirs de barrage pour aider les États-Unis à battre la Russie 4-3 en demi-finale.

C'est la première victoire des États-Unis sur la Russie dans l'histoire du Mondial junior.

Lors des tirs de barrage, qui ont comporté 14 tirs au total, le tour du chapeau de Terry égale l'exploit réalisé par Jonathan Toews en demi-finale en 2007 lorsque le Canada avait battu les États-Unis 2-1.

« Il a beaucoup d'habiletés, de bonnes mains », a dit le défenseur américain Charlie McAvoy au sujet de Terry qui joue à l'Université de Denver. « Il a de l’eau glacée dans les veines, et il l'a prouvé ce soir. »

Les Américains affronteront le gagnant de l'autre demi-finale entre le Canada et la Suède dans le match pour la médaille d’or, jeudi au Centre Bell, tandis que la Russie jouera pour le bronze.

« Je n'ai jamais fait partie de quelque chose du genre », a dit le meilleur pointeur des Américains, Clayton Keller. « C'est fou. C'est incroyable d'avoir gagné et de pouvoir jouer pour la médaille d'or demain. »

Ce fut l'un des matchs les plus excitants du Mondial junior 2017, un affrontement digne de ses deux adversaires de longue date à Montréal.

En temps réglementaire, Colin White a marqué deux fois, et le capitaine Luke Kunin, une fois, pour les Américains. Keller a obtenu deux mentions d'aide. Pour la Russie, Denis Guryanov a marqué à deux reprises et Kirill Kaprizov, une fois. Guryanov a aussi marqué deux fois lors des tirs de barrage.

Le gardien de but russe, Ilya Samsonov a accordé une paire de buts douteux, mais comme son homologue américain Tyler Parsons, il a été excellent dans l'ensemble. Les États-Unis ont obtenu 44 tirs au but contre 36 pour la Russie.

« Évidemment, c'est très difficile », a dit le défenseur Mikhail Sergyachov à propos de la défaite. « Nous voulions gagner ce match. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour gagner. Nous avons perdu en tirs de barrage. Je veux juste dire merci aux gars pour un très bel effort. »

Les Américains, qui ont remporté le bronze l'an dernier, sont en quête de leur première médaille d'or depuis qu'ils ont battu la Suède en finale en 2013. Leurs deux autres titres sont survenus en 2004 et 2010. Les Russes, qui n'ont pas remporté l'or depuis 2001, tenteront de remporter leur septième médaille consécutive au Mondial junior.

Pour les États-Unis, ce fut une fin heureuse à un mauvais sort qui durait depuis longtemps. La Russie avait battu les États-Unis 5-3 en quart de finale en 2014, 3-2 en quarts de finale en 2015, et 2-1 en demi-finales en 2016.

« C'est incroyable, surtout de le faire de cette façon », a dit Keller.

Le match s'est déroulé à vive allure avec très peu d'arrêts du jeu. Fidèles à eux-mêmes, les Américains ont dominé le jeu dans son ensemble, mais les Russes ont été opportunistes. Les chefs de file des deux formations étaient au rendez-vous.

Kaprizov a marqué son huitième but du tournoi, un sommet, à 11 min 54 s pour ouvrir le pointage. Derrière le filet, le capitaine russe s'est emparé de la rondelle, a explosé entre Terry et Joe Cecconi, et a trompé la vigilance de Parsons, qui regardait dans la direction opposée, avec un enroulé. Dans la KHL, Kaprizov joue pour Oufa, site du Mondial junior 2013 où les États-Unis ont remporté leur dernière médaille d’or.

Alors qu'il restait 55 secondes au premier tiers, Keller a décoché un tir d'un mauvais angle et la rondelle a bondi sur White et derrière Samsonov qui a été surpris. Keller a été nommé le Joueur par excellence du Championnat mondial de hockey sur glace des M18 2016 de l’IIHF en avril lorsque les Américains ont remporté le bronze.

« Il l'a fait dévier sur mon derrière », a dit White. « J'ai été un peu chanceux là. »

À 1 min 17 s de la deuxième période, la Russie a pris les devants 2-1. Parsons a repoussé le tir de Vadim Kidako en provenance du haut du cercle de mise en jeu gauche, mais Guryanov était là pour s'emparer du rebond.

Les États-Unis ont obtenu le premier avantage numérique du match à 4 min 52 s lorsque Danil Yurtaikin a été puni pour avoir donné un double-échec par-derrière contre la bande à Adam Fox, mais l'acrobatique Samsonov les a tenus à l'écart.

À l'autre extrémité, Kaprizov est passé à un cheveu de marquer à nouveau d'un tir à bout portant, et Alexander Polunin a fait volé le masque de Parsons, le gardien de but partant pour les États-Unis, pendant que celui-ci s'allongeait pour bloquer le rebond. Il y a eu un long délai pendant que les soigneurs s’assuraient de l'état de Parsons, mais celui-ci est resté dans le match.

« C'est un grand gardien de but », a dit Keller au sujet de Parsons. « C'est difficile de compter contre lui lors des entraînements. Il est calme derrière nous. Il n'est pas nerveux. Il ne va pas les laisser marquer facilement. »

À 10 min 23 s, les États-Unis ont nivelé la marque à la suite d'un superbe jeu à leur deuxième avantage numérique. Kunin a foncé au filet pour dévier la passe de Jordan Greenway au-delà de la jambière gauche de Samsonov.

White a donné l'avance 3-2 aux Américains en réussissant son sixième but du tournoi à 16 min 21 s. Son tir du cercle de mise au jeu gauche a dévié sur Sergyachov et a pénétré du côté de la mitaine de Samsonov.

Au troisième tiers, Sergei Zborovski a fait trébucher le très rapide Keller qui s'avançait en échappée à 5 min 14 s et un tir de punition a été accordé. Keller s'est approché lentement, et Samsonov a réussi un très bel arrêt avec sa mitaine en bloquant le tir du revers dans la partie supérieure.

Seulement 50 secondes plus tard, Guryanov s'est échappé et a déjoué Parsons d'un tir du coup droit entre les jambières. Les joueurs russes au banc étaient en liesse.

Pendant la prolongation à 4 contre 4, les deux formations ont profité de belles occasions de marquer. Samsonov a brillé d'abord sur le tir de Joey Anderson qui a heurté la barre horizontale, ensuite avec un arrêt d'un tir à bout portant de Caleb Jones, puis en réussissant un attrapé spectaculaire lorsque Anderson a essayé de pousser la rondelle dans le but.

« Ce fut un match ultra rapide et émotif », a dit Sergyachov. « Et beaucoup de punitions pour nous. Notre gardien de but a réussi des arrêts fous. Nos avants ont joué leur meilleur match du tournoi. Nous avons bien exécuté. Nous avons fait des erreurs en zone défensive. »

En ce qui a trait aux tirs de barrage, voici ce que Keller a dit : « Quand je regardais, ils marquaient, et quand je ne regardais pas, nous avions un arrêt ou quelque chose du genre. Je me suis donc dit que je ne regarderais pas les dernières tentatives et ça a fonctionné. »

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